Odyssée des Alternatives Ibn Battuta

Sur l’eau

L’Odyssée des Alternatives, c’est avant tout un voyage au fil de l’eau, sur la Méditerranée. Une petite flottille de deux violiers transportant une quinzaine de moussaillons d’escale en escale. J’ai vécu ces trois semaines de navigation sur Oufou, le catamaran de la flotille. Ce fut ma première réelle expérience maritime.

Porto Torres – Italie

Porto Torres est une ville portuaire située au nord-ouest de la Sardaigne dans le golfe d’Asinara. L’Odyssée des Alternatives y a fait escale pour discuter de l’exil et des migrations. Nous y avons été accueilli par un spectacle de rue interpretté par des exilés. Sans parole et en utilisant la métaphore de l’oiseau migrateur, il y était questions des conditions d’exil et d’accueil. Ce fut l’escale la plus courte et la plus boulversante.

Tunisie

Nous sommes arrivé par le nord de la Tunisie, à Bizerte, avant de descendre à Gabes, au centre-est, sur la côte. La problématique soulevée ici était la polution sans commune mesure due à l’usine de phosphate. C’est l’une des rares oasis maritime du monde dont la biodiversité était foisonnante il y a 50 ans. Aujourd’hui, des cadavres d’animaux jonchent la plage, les vagues sont noires et les enfants développent des maladies n’affectant normalement que des personnes de plus de 60 ans.

Tanger- Maroc

L’arrivée à Tanger marquait la fin du voyage en mer. Nous y avons disuté justice sociale, dans cette ville qui est le second centre économique du pays, mais où la pauvreté, notamment des enfants fait des ravages. Nous y avons aussi discuté migration. C’est en effet la ville la plus proche du continent européen, à 14km seulement des côtes espagnoles, que l’on peut d’ailleurs parfois appercevoir depuis le port.

COP 22 Marrakech

La COP22 de Marrakech devait être le moment où les décisions prises à Paris l’année d’avant seraient mises en actes. Nous avons tenu un stand sur le lieu de la COP associative pour faire le bilan de notre périple et relayer toutes les questions et les solutions croisées sur notre route. Evidemment, la COP officielle se passe dans l’entre-soi des grandes entreprises, et des gouvernements. On voit bien, aujourd’hui qu’il n’en sort rien de très concret et cette COP22 n’a pas réussi à respecter les engagements pris à la COP21.